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Voici pourquoi ELECAM a rejeté 70 candidatures à l’élection présidentielle 2025

L’élection présidentielle de 2025 au Cameroun s’annonce déjà comme l’une des plus controversées de l’histoire récente du pays. Alors que 84 dossiers de candidatures ont été déposés auprès d’ELECAM (Élections Cameroun), seuls 13 candidats ont été validés pour participer au scrutin prévu le 12 octobre 2025. Cela signifie que 70 candidatures ont été rejetées, suscitant interrogations, frustrations et débats dans tout le pays.

Mais pourquoi autant de rejets ? Voici les principales raisons invoquées par ELECAM.

1. Non-conformité administrative des dossiers

L’une des raisons majeures de rejet est la non-conformité administrative. Selon ELECAM, de nombreux dossiers étaient incomplets : absence de pièces exigées par la loi électorale, erreurs dans les formulaires, documents non signés ou mal authentifiés, etc.

Par exemple, certains candidats n’ont pas fourni la déclaration sur l’honneur, d’autres n’avaient pas de certificat de nationalité, ou encore le casier judiciaire était périmé. Pour une institution aussi formelle qu’ELECAM, ces manquements suffisent à invalider une candidature, peu importe la notoriété du candidat.


2. Inéligibilité juridique selon le Code électoral

Le Code électoral camerounais impose des conditions strictes à tout candidat à la magistrature suprême. Notamment :

Certains candidats ont été écartés pour non-respect de ces critères juridiques. Par exemple, un candidat ayant récemment purgé une peine de prison pour détournement de fonds publics ne pouvait être éligible.


3. Absence de parrainages politiques ou municipaux

Un autre point crucial concerne les parrainages. Pour se présenter à l’élection présidentielle au Cameroun, un candidat indépendant ou issu d’un parti non représenté à l’Assemblée nationale, au Sénat ou dans les conseils municipaux doit obtenir au moins 300 signatures de personnalités élues (députés, sénateurs, maires, conseillers municipaux).

Beaucoup de candidatures ont été rejetées faute de réunir ces parrainages. Certains ont déposé des listes incomplètes, d’autres ont présenté des soutiens invalidés par ELECAM.


4. Suspicion de candidatures fantaisistes ou symboliques

ELECAM affirme également avoir observé une multiplication de candidatures dites “fantaisistes”. Certains candidats auraient déposé leur dossier sans réelle intention de faire campagne, sans structure politique, ni programme défini. Dans un souci de crédibilité du processus électoral, ces candidatures ont été écartées.


Conclusion : une sélection stricte mais critiquée

Si ELECAM justifie ces rejets par la rigueur administrative et le respect de la loi, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer un tri politique déguisé. Plusieurs opposants, comme Maurice Kamto, affirment que le processus est biaisé, opaque et instrumentalisé au profit du pouvoir en place.

Avec seulement 13 candidats retenus sur 84, l’élection présidentielle de 2025 s’ouvre sous le signe de la tension et de la méfiance. La transparence et l’indépendance des institutions électorales seront plus que jamais sous les projecteurs.

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