La panafricaniste Nathalie Yamb, connue pour ses prises de position sans concession, a de nouveau frappé les esprits avec une formule choc : « Le droit international est mort, l’ONU n’est plus qu’un cadavre ambulant ». Cette déclaration, relayée sur ses plateformes, résonne comme une sentence impitoyable à l’encontre des institutions et des principes qui régissent, en théorie, les relations mondiales. Loin d’être une simple provocation, cette phrase résume une critique acerbe et de longue date que beaucoup partagent sur le continent africain et au-delà.

Au cœur de cette accusation se trouve la perception d’un « deux poids, deux mesures » qui gangrène la justice internationale. Pour Nathalie Yamb, le droit international n’est appliqué que de manière sélective, en fonction des intérêts des grandes puissances occidentales. Elle cite souvent l’invasion de l’Irak en 2003, l’intervention en Libye en 2011, et plus récemment, les conflits en Ukraine et à Gaza, pour dénoncer une hypocrisie flagrante. Selon sa thèse, quand un pays occidental est attaqué, le droit international est mobilisé avec une ferveur sans précédent. En revanche, lorsque les peuples du Sud sont victimes d’agressions ou de déstabilisations, l’ONU et les instances internationales se contentent de vagues résolutions et de condamnations sans effet.

L’Organisation des Nations Unies, créée après la Seconde Guerre mondiale pour prévenir de nouveaux conflits et garantir la paix, est la cible principale de son ire. En la qualifiant de « cadavre ambulant », Nathalie Yamb exprime sa conviction que l’organisation a perdu toute pertinence et toute capacité à agir. Elle n’est plus, à ses yeux, qu’un instrument au service des cinq membres permanents du Conseil de sécurité qui, grâce à leur droit de veto, peuvent bloquer toute initiative qui irait à l’encontre de leurs intérêts. Les missions de l’ONU en Afrique, souvent perçues comme inefficaces et coûteuses, renforcent ce sentiment d’impuissance.

Cette critique n’est pas nouvelle, mais elle gagne en écho dans le contexte géopolitique actuel. Le monde est de plus en plus multipolaire, et de nouvelles alliances se forment, notamment en Afrique, qui cherche à s’émanciper des tutelles traditionnelles. Le discours de Nathalie Yamb s’inscrit pleinement dans ce mouvement. Elle plaide pour un nouvel ordre mondial où l’Afrique aurait une place prépondérante et serait capable de défendre ses intérêts de manière souveraine, sans dépendre de structures internationales qu’elle juge biaisées et défaillantes.

En conclusion, la phrase choc de Nathalie Yamb est bien plus qu’une simple opinion. Elle est le reflet d’une frustration grandissante face à l’échec des institutions internationales à instaurer une véritable justice pour tous. C’est un appel à la prise de conscience, invitant les nations africaines à ne plus placer leur confiance dans un système qu’elle considère comme mort, et à bâtir un avenir fondé sur leur propre souveraineté et sur des partenariats équilibrés.