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Élection présidentielle en Côte d’Ivoire : des tensions éclatent après l’exclusion de plusieurs leaders de l’opposition

Le scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire s’est déroulé dans un climat tendu. Plusieurs figures majeures de l’opposition ont été exclues de la course, provoquant des protestations et des accusations d’injustice électorale.

La Côte d’Ivoire a tenu, le 25 octobre, une élection présidentielle marquée par la controverse et les tensions politiques. Si le scrutin s’est globalement déroulé sans violences majeures, le climat politique reste fragile. Plusieurs leaders de l’opposition ont été interdits de candidature, suscitant une vague d’indignation et de manifestations dans certaines régions du pays.

Parmi les figures écartées figurent Guillaume Soro, ancien Premier ministre, et Laurent Gbagbo, ex-président et leader du PPA-CI. Leurs partisans dénoncent une instrumentalisation du Conseil constitutionnel, accusé d’avoir invalidé leurs candidatures pour des motifs politiques. Ces exclusions ont entraîné des accusations de déséquilibre démocratique, plusieurs opposants affirmant que le jeu électoral était faussé dès le départ.

Malgré ces tensions, le gouvernement a assuré que le processus électoral s’est déroulé dans le respect des lois en vigueur. Le président sortant Alassane Ouattara, candidat à un quatrième mandat, a défendu la légitimité du scrutin, estimant qu’il était nécessaire de préserver la stabilité et la continuité du développement économique.

Dans plusieurs villes, des manifestants ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme une “élection verrouillée”. Des heurts ont été signalés à Yopougon, Bouaké et Daloa, où les forces de l’ordre ont dû intervenir pour disperser les foules. Cependant, les autorités locales affirment que la situation est restée sous contrôle et appellent au calme et au respect du processus démocratique.

Les observateurs internationaux, notamment ceux de la CEDEAO et de l’Union africaine, ont reconnu certains progrès dans l’organisation logistique du scrutin, tout en soulignant le manque d’inclusivité du processus électoral. Plusieurs rapports mentionnent que la confiance entre acteurs politiques demeure faible, ce qui pourrait compromettre la réconciliation nationale tant attendue.

De nombreux citoyens ivoiriens expriment aujourd’hui leur lassitude face aux tensions politiques récurrentes. “Nous voulons la paix, pas la division”, déclare une habitante d’Abidjan interrogée par un média local. Pour elle, le véritable défi du pays réside dans la capacité de ses dirigeants à écouter toutes les voix, y compris celles de l’opposition.

Alors que le dépouillement des votes se poursuit, les yeux du monde restent tournés vers Abidjan. La communauté internationale appelle à la transparence et au dialogue afin d’éviter une nouvelle crise post-électorale. L’enjeu est de taille : restaurer la confiance entre le pouvoir, l’opposition et le peuple, pour garantir un avenir politique apaisé à la Côte d’Ivoire.

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